La neige à Cros-de-Géorand !
Les températures sont largement passées sous le zéro, puisqu’au matin, le thermomètre indiquait -5°C. Depuis quelques jours, « Co s’és èsferdsi » ça s’est refroidi. Une neige plus fine que des grains de sel poudrait sans discontinuer la commune de Cros-de-Géorand. Mardi, « cirè tout lou djour », il a neigé (on a rencontré la neige) toute la journée. Ce mercredi matin les chutes de neige ont cessé. Alors au village il fallait « Pala lo nèou dovon lo pouorto », dégager la neige à la pelle devant la porte. Les habitants sont sortis pour constater les hauteurs de neige. On se croise bien chaussé, en se déplaçant prudemment pour ne pas glisser. On prend des nouvelles des uns et des autres. On se souhaite une belle et bonne année. Une résidente revient d’une promenade sur les berges du Tauron. « c’est si joli ! »
Sébastien PRADIER, le Maire est descendu en Mairie et Jean-Marie TAULEIGNE, premier adjoint a en cours un chantier d’électricité. Tous deux s’assurent que le déneigement fonctionne bien. Tiens, justement on entend le chasse neige descendre la route. Depuis le 5 décembre 2020, les agents communaux, Christian GAYTON et Christophe GINEYS sont d’astreinte pour assurer aussi le déneigement le week-end. Ils travaillent un week-end non l’autre. « Pourvu que le vent ne se lève pas, car des congères se formeraient ! ». Pour l’heure chacun admire le grand manteau blanc et goûte le calme feutré de ce jour.
Assemblée générale de « la Truite Capricieuse »
Les températures sont largement passées sous le zéro, puisqu’au matin, le thermomètre indiquait -5°C. Depuis quelques jours, « Co s’és èsferdsi » ça s’est refroidi. Une neige plus fine que des grains de sel poudrait sans discontinuer la commune de Cros-de-Géorand. Mardi, « cirè tout lou djour », il a neigé (on a rencontré la neige) toute la journée. Ce mercredi matin les chutes de neige ont cessé. Alors au village il fallait « Pala lo nèou dovon lo pouorto », dégager la neige à la pelle devant la porte. Les habitants sont sortis pour constater les hauteurs de neige. On se croise bien chaussé, en se déplaçant prudemment pour ne pas glisser. On prend des nouvelles des uns et des autres. On se souhaite une belle et bonne année. Une résidente revient d’une promenade sur les berges du Tauron. « c’est si joli ! »
Sébastien PRADIER, le Maire est descendu en Mairie et Jean-Marie TAULEIGNE, premier adjoint a en cours un chantier d’électricité. Tous deux s’assurent que le déneigement fonctionne bien. Tiens, justement on entend le chasse neige descendre la route. Depuis le 5 décembre 2020, les agents communaux, Christian GAYTON et Christophe GINEYS sont d’astreinte pour assurer aussi le déneigement le week-end. Ils travaillent un week-end non l’autre. « Pourvu que le vent ne se lève pas, car des congères se formeraient ! ». Pour l’heure chacun admire le grand manteau blanc et goûte le calme feutré de ce jour.
Collecte du lait de 6 exploitations de Cros de Géorand.
Pascal ROBERT mène son exploitation à Loustau-Nou. En 1995, il est sollicité par la laiterie Carrier pour réaliser une petite tournée sur Mazan, un secteur difficile, où seuls de petits camions peuvent s’aventurer. Dans les années 2000, il reprend progressivement les tournées effectuées par Jean GARDES et Laurent GANDON. Aujourd’hui encore, Thibault et Pascal ROBERT réalisent la collecte du lait sur la commune de Cros-de-Géorand.
La collecte se fait trois jours par semaine. Les lundis, mercredis et vendredis. Sur les quinze exploitations de la commune de Cros-de-Géorand, six fournissent du lait à la laiterie Carrier.
La ferme du Bout tenue par Jean-Paul BEQUE, la ferme de Sebeyroux gérée par Roland LAVASTRE et la ferme de Meunier exploitée par Mireille et Denis LAURENT produisent du lait en conventionnel.
La ferme de Chantegrenouille, dirigée par Philippe et Pascal LAURENT, la ferme du Merle conduite par Alexia et Jean-Paul ARCIS et la ferme du Pré de Mazan reprise récemment par Camille PREVOST et François JOUFFRE fournissent du lait sous label AB.
Deux camions circulent pour réaliser ces collectes sur le secteur des Sucs avec 10 fermes en bio et 10 fermes en conventionnel. Il faut compter environ 4h pour une tournée quand tout va bien. Oui quand tout va bien ! Car l’hiver, le ramasseur de lait s’enquiert toujours des conditions de circulation. Il arrive qu’il se cale sur les horaires du déneigeur pour réussir à descendre les petites routes communales très pentues au meilleur moment, avec la crainte de « partir en luge ». Ou bien d’avancer sur la route battue par la burle juste derrière la fraise qui progresse lentement pour pouvoir atteindre une ferme. Dans ces conditions, atteindre une ferme peut prendre une demi-journée. L’été la tournée est programmée la nuit. En effet, en commençant vers une heure du matin, le lait est livré à l’aurore ce qui permet à la laiterie Carrier de transformer aussitôt le lait (yaourts, fromages, …).
Ce complément d’activité a permis dans un premier temps de conforter le fonctionnement de la ferme de Pascal ROBERT. En 2021, cette exploitation fonctionne en GAEC avec Mme ROBERT et sa belle-fille. Aujourd’hui la collecte du lait consiste en 3 tournées pour les laiteries Carrier et Gérentes et représente 4 emplois sur le plateau ardéchois.
Savez-vous planter des arbres ?
Les BTS GPN Gestion et Protection de la Nature du lycée agricole d’Aubenas, doivent réaliser des chantiers chaque printemps. Ils sont évalués sur leur capacité à préparer, anticiper, mettre en oeuvre un chantier. C'est dans ce cadre qu'ils sont venus à la ferme du Pré de Mazan, à Cros de Géorand, le 5 mars dernier pour planter un linéaire de haie. Véronique FROCHOT, leur professeure d'aménagement d'espaces naturels, les accompagnait.
Ce projet a été suivi par Sylvie MONNIER de la Mission Haie Auvergne et par Nicolas BEILLON de la chambre d'agriculture.
Les quelques 240 arbres serviront à abriter des espèces d'oiseaux (financement LPO sur l'achat des plants pour favoriser l'habitat de la Pie Grièche écorcheur). Ces arbres seront aussi utiles pour réduire l'érosion par le vent sur les prairies, retenir de l'eau dans le sol, faire de l'ombre aux animaux qui paissent, et pourquoi pas un jour, faire du soutien fourrager en été !
Les BTS GPN sont venus munis de pioches, gants, bêches, barres à mines, … Ils avaient tout prévu. Ils ont réalisé 96 trous le matin dans la partie non mécanisable. L'après-midi, ils ont installé chaque plant à son emplacement, avant d’aller chercher des seaux d'eau au ruisseau pour tout arroser. Une équipe jeune au caractère volontaire, des personnes complémentaires, et bienveillantes ! les paysans du Pré de Mazan ont vraiment apprécié cette journée passée en leur compagnie.
Cette action a été menée dans la continuité des plantations réalisées à l’initiative d’Agribio Ardèche qui a su fédérer 9 exploitations sur ce thème dont 2 fermes situées sur la commune de Cros-de-Géorand. Ainsi, depuis trois ans, la ferme du Pré de Mazan et la ferme des Rancs plantent des arbres pour des haies de feuillus.
Les Sénateurs et Conseillers Régionaux en Visite au Cros de Géorand.
Fidèles à leurs engagements, Anne VENTALON et Mathieu DARNAUD, Sénateurs de l’Ardèche, ainsi que Sandrine GENEST et Olivier AMRANE, Conseillers Régionaux ont rendu visite aux élus du Cros de Géorand.
Ils ont été accueillis par Sébastien PRADIER, Maire du Cros de Géorand, et plusieurs élus du conseil municipal. Une réunion de travail à la salle polyvalente a permis aux élus municipaux de présenter l’ensemble des projets prévus pour les années à venir. Des échanges très constructifs pour venir en aide aux communes rurales ont été évoqués. Les Sénateurs et Elus Régionaux ont félicité les élus du Cros de Géorand pour leur dynamisme et la qualité d’entretien de leur village.
Le projet de commerce au village du Cros de Géorand et le projet d’aménagement du lavoir à La Palisse ont reçu un écho très favorable. La Région a, en effet, confirmé son soutien financier, et il est important, sur ces deux projets. Les travaux débuteront courant 2021.
La rencontre s’est poursuivie par une visite du bâtiment qui va être réhabilité pour le futur commerce du village, lequel accueillera un bar/restaurant/petite épicerie, des chambres d’hôtes et un logement pour le gérant.
Les élus communaux ont remercié Anne VENTALON, Sandrine GENEST, Mathieu DARNAUD et Olivier AMRANE pour leur proximité, leur écoute, et leur soutien pour ces deux projets importants pour la commune..
GDS, un nouveau délégué communal.
Le Groupement de Défense Sanitaire de l’Ardèche (GDS07) est un organisme géré par un conseil d’administration composé de 35 éleveurs pour accompagner les éleveurs sur les questions sanitaires. Cela va de la gestion des prophylaxies, en passant par la question de la traçabilité des animaux comme le bouclage, le registre d’élevage, mais aussi le traitement des déchets de soin, etc.
Les principales activités consistent en une prévention des risques sanitaires en élevage, comme par exemple proposer aux éleveurs un diagnostic d’ambiance de leur bâtiment d’élevage ou bien du conseil pour l’installation d’une salle de traite. Des formations sont régulièrement proposées aux éleveurs sur les thèmes liés à la santé des animaux. Le GDS reste donc un partenaire privilégié des services sanitaires pour faire le lien avec les éleveurs.
Pour jouer la proximité, le GDS nomme un responsable communal. Durant de nombreuses années, Bernard LAURENT a assumé cette fonction. Il témoigne de périodes difficiles alors qu’il accompagnait les services vétérinaires sur des exploitations devant faire face au péril d’une zoonose. Il expose par exemple son rôle de médiateur pour faire comprendre au voisinage que la divagation des chiens posait problème. Bernard LAURENT a pris cette responsabilité à cœur : « il faut être à l’écoute de l’éleveur, dans des situations parfois très dégradées. Il m’est arrivé d’avoir tant de peine, de me sentir si démuni auprès d’un collègue condamné à voir son troupeau abattu. »
En 2021, Jean-Paul BREYSSE du Cros de Géorand est proposé pour prendre la suite. L’assemblée générale du GDS Ardèche s’est tenue le 17 mars dernier en visio. Des réunions de secteur auront lieu en novembre sur le plateau ardéchois. Jean-Paul BREYSSE souhaite être le porte-parole des éleveurs de sa commune. Son vœu réside dans la bonne application de règles sanitaires avec le même niveau d’exigence qu’il s’agisse des troupeaux locaux ou des animaux à l’estive, ce qui n’est pas complètement le cas aujourd’hui.
Les emplettes du samedi matin.
Sébastien PRADIER, maire de la commune et ses adjoints, Cathy USALA et Jean-Marie TAULEIGNE étaient là pour le redémarrage du petit marché du samedi matin.
Ce 10 avril, un vent glacial et pénétrant faisait tourbillonner un crachin bourru sur la place du village. Pourtant le printemps était bien là. Un magnifique ban aux coloris rouge vif des fraises et tomates du Gard contrastant avec la verdure des épinards, brocolis, et salades d’Asperjoc annonçait le renouveau et la belle saison. De 9h30 à 12h30, six stands bien achalandés ont accueilli leurs clients avec plaisir. A bien y regarder, on pouvait voir les paniers se remplir de : fruits ; légumes, bières, fromages, farine, lentilles, huile, œufs, pains, etc.
Mais surtout, on devinait derrière les masques, la joie de pouvoir réaliser quelques courses de produits frais pour le week-end et ce à proximité. Un vrai bonheur de pouvoir trouver la qualité de produits locaux à Cros-de-Géorand. Ainsi, jusqu’au 16 octobre, la place s’animera le temps d’un samedi matin. Il y aura les fidèles au poste qui tiendront leur stand chaque samedi, comme le maraîcher. Mais aussi des stands plus occasionnels pour éveiller la curiosité, comme par exemple une céramiste dès le 1er mai (si les règles sanitaires le permettent). Chaque samedi, différents producteurs et artisans, chaque samedi étonnant et gourmand !
Renseignements : cathyusala-mairielecros@orange.fr
Commémoration 8 mai 45.
Sébastien PRADIER, Maire de Cros de Géorand, Jean-Marie TAULEIGNE, premier adjoint, Catherine USALA, deuxième adjointe et David TEYSSIER, conseiller municipal délégué étaient réunis sur la place ce samedi 8 mai pour commémorer la fin de la seconde guerre mondiale. Ils ont déposé une gerbe au monument aux morts.
Puis Sébastien PRADIER a donné en lecture le message délivré par Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée au ministère des Armées rappelant que la victoire de 1945 est le succès de l’espérance. Ce discours s’achevant par ces mots de MALRAUX : « Un monde sans espoir est irrespirable »
Les élus de Cros de Géorand ont ensuite nommément rendu hommage à chaque crouseillous mort pour la France. Et dans ce temps arrêté, tandis que la cloche sonnait, les habitants venus au marché du samedi matin se sont recueillis avec émotion.
Si le vent tombe.
Comment la romancière Emmanuelle SALASC PAGANO en est venue à être co-scénariste du film « Si le vent tombe » ?
Emmanuelle SALASC PAGANO - J’ai rencontré Nora MARTIROSYAN à la Villa Médicis. Nous étions devenues amies. Nora avait des idées très fortes, l’envie de raconter des espaces, de questionner un réel à la frontière de l’irréel, de scruter les enjeux qui touchent son territoire. Elle souhaitait rendre palpable ce temps suspendu : l’avenir du Haut Karabagh. Karabagh signifie « jardin noir c’est-à-dire fertile ». J’ai trouvé dans cet ancrage territorial, la force vitale du monde paysan, telle que je l’aime et je la perçois, ici sur la montagne ardéchoise. Cela m’a plu.
Ecrire un scénario demande un récit plus cadré, des intrigues plus affirmées, des dialogues plus aboutis. J’ai fait un stage dans le cadre de la formation continue à la FEMIS, École nationale supérieure des métiers de l'image et du son, qui m’a donné suffisamment d’assurance. Et même si je reste avant tout une romancière, j’ai vécu cette écriture à deux comme une belle aventure.
Emmanuelle SALASC PAGANO présentera le film “Si le vent tombe” le 4 juin à 18h au cinéma le Navire à Aubenas. Autres séances : le 02/06, à 11h,14h30,18h, le 03/06 à 18h, le 04/06 à 14h,18h, le 05/06 à 18h, le 06/06 à 11h,18h, le 07/06 à 14h30 – Réservez vos places sur internet.
Ils se sont mariés.
Résidants au camping du village ils ont choisi la commune de Cros de Géorand pour unir leur destin. Le Maire, Sébastien PRADIER, a accueilli Boris KAMBER et Delphine LAFORET pour célébrer leur mariage devant leurs proches et en présence de leurs témoins Serge JAY, Harmonie MARTIN, Jean-Louis ROUX et François MARTIN.
Quelques mots d’accueil, une cérémonie civile sobre et émouvante, à l’issue de laquelle Sébastien PRADIER proposait la citation du philosophe Nietzsche « le mariage c’est la volonté à deux de créer l’unique ». Le ciel pouvait garder ses nuages car ce sont des visages illuminés de joie qui s’imprimeront sur les photos réalisées sur le parvis de la mairie avec familles et amis réunis.
Oiseaux des montagnes.
René LAVASTRE a 82 ans et depuis 1954, il se passionne pour l’ornithologie : “Il y a 50 ans, nous pouvions voir évoluer sur une seule journée plus de 30 espèces d’oiseaux. J’observe une forte régression, surtout ces dernières années.”
La niverolle ou pinson des neiges est incroyable. Je me souviens, pendant mes tournées quand j’exerçais encore mon métier de facteur, avoir observé ces oiseaux gris, blanc et noir, avec une large tâche blanche sur l'aile. Ils tournoyaient en pleine burle au croisement de Chanalettes au Béage. A croire que plus le temps était mauvais plus la niverolle était dans son élément. Cet oiseau construit son nid dans les parois rocheuses en altitude. Il profite d’une crevasse ou d’une fente qu’il aménage avec des herbes sèches, de la mousse et des feuilles. Quand il est posé sur un rocher, il a l'habitude d'être dressé, comme en alerte, secouant nerveusement la queue.
Le venturon montagnard est un oiseau que j’apercevais souvent à Cros de Géorand. J’aimais observer son vol rapide et onduleux. Son chant cristallin était reconnaissable entre tous. Le venturon fréquente les montagnes. Il construit son nid dans les arbres ; toujours en lisière ou sur un arbre isolé. Quand il picore des graminés dans les pâturages, il se laisse plutôt bien approcher. Et, je me souviens être resté en observation à l’automne alors qu’un venturon mangeait les brins d’armoise dépassant de la surface neigeuse toute récente.
René est intarrissable. Il nous propose de partager régulièrement ses connaissances. Rendez-vous est pris avec lui pour un prochain article dédié à l’ornithologie sur nos montagnes.
Une nichée d’hirondelles
Les hirondelles animent nos printemps, mais pour combien de temps ? L’hirondelle des cheminées est venue s’installer dans nos étables, ouvertes, éclairées et regorgeant de becquetance quand dans le Sud de la France, les tracteurs ont remplacé les chevaux. Quand à l’hirondelle des fenêtres, si fragile, on la trouve à nouveau. Elle est venue construire son nid sous les tuiles rondes, juste là, sous l’avancée de toit. Ce sont les anciennes qui dirigent les plus jeunes lors des migrations. Des familles entières reviennent de la lointaine Afrique guidées par les plus anciennes, Elles consolident leurs nids année après année avec de la terre et de la salive. C’est le nid de la famille. Il protège deux couvées dans la saison Une troisième espèce est l’hirondelle des rochers. J’ai observé le premier couple d’hirondelles des rochers à Cros de Géorand en 1962. Deux amoureux qui nichaient dans le mur du barrage du Gage. Cette espèce se réfugie en hiver dans les rochers du Var et de l’Hérault. Les hirondelles viendront tant qu’elles n’auront pas été décimées par les traitements de la vigne, le manque de nourriture, les prédateurs comme le faucon pélerin et les aléas climatiques qui peuvent leur être fatal.
Le moineau friquet, je ne le vois plus depuis les années 80. C’est en quelque sorte le moineau des champs tandis que son congénère le moineau domestique est le moineau des villes. Les espaces ruraux à l’ancienne lui convenaient bien. Il picorait les graines dans le fumier des bêtes. Il trouvait à nicher dans de vieux arbres solitaires trônant au milieu d’un pré.
La pipit des prés, dite pipit farlouse a totalement disparu à Cros de Géorand. Il y en avait tant et plus vers le lieu-dit le Champ. Son cri le plus fréquent, émis souvent à l'envol, est un "pit" incisif, souvent répété deux ou trois fois. On pouvait voir à l’automne leur regroupement, une cinquantaine d’oiseaux adultes avec leurs petits. Ils s’étaient reproduits chez nous, dans les prés de fauche avec des zones humides à proximité. La pipit farlouse nichant à terre, il lui fallait une vue dégagée pour sa sécurité.
Le bruant fou a disparu d’un coup. Plus rare, on le voyait pourtant chaque année. Il faisait son nid dans de bas arbustes, voire dans un bosquet de genêts, s’y perchait pour chanter. A la belle saison, cet oiseau déguste des larves d’insectes, des graines. Il venait grapiller dans les jardins et farfouillait les éboulis pierreux. En hiver, il s’approchait des maisons.
René est intarissable. Et ses connaissances considérables sont la promesse de futurs articles dédiés à l’ornithologie sur nos montagnes.
A la recherche d’un monde préservé !
Ils en parlent si bien. Ils chérissent la beauté du maquis avec ses parfums de thym et de romarin, l’éclat des arbousiers, les saveurs de la liqueur de myrte. Un compotier en chêne liège posé sur la table témoigne de leur attachement aux montagnes d’origine de Christophe : les montagnes Corse où ils ont plein d’amis « nous avons souvent de grandes tablées ! ». Mais, chaque été, ils fuient une foule trop compacte d’estivants et se réfugient dans ces montagnes à elle, dans la Cévenne des ancêtres de Perrine. Ils retrouvent là, une simplicité, une tendresse de petits pays préservés.
« Et si on changeait ?». Christophe (41 ans) et Perrine (36 ans) s’installent cette année 2021 à Cros-de-Géorand avec leur fils Antoine (10 ans). Ils sont véritablement tombés amoureux de leur nouveau lieu de vie. Enthousiastes à l’idée de reprendre une affaire sereine avec 3 chambres d’hôtes, 1 gîte et 4 hébergements insolites, ils sautent le pas. D’une montagne à l’autre, ils ont surtout choisis la Bergerie du Plateau pour sa vue, ses espaces. « le plus difficile sera de prioriser nos nombreux projets ! ». Perrine possède un diplôme de moniteur d’équitation et Christophe est féru de pêche. Des passions qu’ils souhaitent partager avec les vacanciers.
Et puis, à plus long terme, la Bergerie du Plateau pourrait retrouver son activité d’origine et accueillir des moutons nez noir du Valais. A suivre… Nous leur souhaitons la bienvenue.
Le repas des producteurs.
Ce 17 juillet, les producteurs du marché n’ont pas quitté la place en fin de matinée. Contrairement à l’habitude et d’un commun accord, ils sont restés pour déjeuner ensemble. Quelques habitants se sont joints à eux. Ce repas en plein air a été l’occasion de découvrir quelques produits originaux du marché comme la boisson à l’Aloe Vera de Béatrice MARTIN, les lentilles en salade à la façon Karine, les frites fraîches de Jérôme COSTE, ou encore le fromage blanc de brebis de Maud ERTLE.
Ce samedi-là, le crachin persistant a rencontré plus persévérant que lui en la personne de Bernard RIPPERT qui s’est attelé à la cuisson des saucisses/frites. Les producteurs et artisans du marché remercient la municipalité de Cros de Géorand pour son accueil et son soutien, tant dans la mise en place du marché que pour la réalisation ce repas convivial.
Marché à Cros de Géorand le samedi matin de 9h30 à 12h30 – contact Mairie : 04 75 38 94 64
Il faut attendre la nuit….
Le soleil descend derrière la montagne lorsque le dernier carreau est tiré sur le sable du « coin des pétanqueurs ». Puis, aux dernières lueurs du jour, le projectionniste accompagné d’une bénévole de la maison de l’image, gonfle un écran géant sur cette même place. Sur proposition de la communauté de communes Montagne d’Ardèche, les élus de Cros de Géorand ont choisi le film « Antoinette dans les Cévennes ».
La projection en plein air a un délicieux goût de vacances. Les habitants du village et des alentours savourent cette soirée cinéma sous les étoiles du samedi 24 juillet. Lorsque la comédie s’achève, chacun sourit encore de cette dernière image de l’âne Patrick impassible, qui repart dans l’autre sens sur le chemin de Stevenson … avec Antoinette à ses côtés.
La comédie s’achève ainsi, par une fin qui résonne comme un commencement. A Cros de Géorand, maintenant, la place est vide et les réverbères sont rallumés. Céline BLANC, remercie les projectionnistes aux noms de tous les spectateurs. Ce fut un succès ! Sébastien PRADIER, Maire du village et vice-président de la communauté de communes songe à renouveler l’expérience.
La fête du 15 août est annulée.
Cette fête très ancienne célèbre l’Assomption de Marie et sa montée au ciel. Elle est fixée au 15 août au début du VIème siècle par l’Empereur de Byzance. Fête mariale par excellence, la fête de l’Assomption a fait depuis près de quatre cent ans l’objet d’une multitude de récupérations politiques. En 1630, le roi Louis XIII grièvement malade pense devoir sa guérison à un miracle et veut remercier la vierge Marie. En 1637, il désespère de ne pas avoir d’enfant après 22 ans de mariage et voit son royaume privé d’héritier mâle. Quand enfin, Anne d’Autriche tombe enceinte, ce roi très pieu consacre son royaume à la mère de Dieu. Pour cela, il est décidé que Marie trouverait obligatoirement sa place dans toutes les églises de France et par des processions le 15 août.
Cette fête sera malmenée sous la révolution, puis la France retrouve le calendrier grégorien sous l’Empire. En 1806, on fêtera un Saint Néapolis le jour de l’anniversaire de Napoléon, le 15 août. Au second Empire, Napoléon III perpétue cette fête unificatrice, à la gloire du régime, qui reste une fête religieuse pour les catholiques. Quand en 1905, on vote la loi de séparation de l’église et de l’état, on ne revient pas sur cette fête.
A Cros de Géorand, les premiers documents attestant de l’existence de la traditionnelle fête du 15 août datent du 18ème siècle. Les jeunes s’investissaient dans la préparation et l’organisation. Un repas copieux, des jeux collectifs, la danse aussi, faisaient partie des réjouissances. Cette fête a toujours attiré beaucoup de monde. Autrefois, elle était même redoutée des autorités tant civiles que religieuses car les bals qui s’y déroulaient entraînaient parfois des rixes qui finissaient mal.
Au fur et à mesure des années la fête s’est perpétuée. Elle reste un rendez-vous incontournable pour les villageois. Les touristes aussi trouvent à se divertir avec les spectacles variés sur des thèmes différents. Ce temps simple et convivial existe grâce à l’investissement des bénévoles et la volonté des élus.
Cette année 2021, comme tous les ans, les élus de Cros de Géorand et les associations ont procédé aux différents préparatifs de la fête. Mais, face à la dégradation de la situation sanitaire, il a été décidé de ne pas maintenir les festivités.
La fête du 15 août n’aura donc pas lieu en 2021. Mais tous les crouseillous gardent en réserve leur plein d’énergie pour l’avenir.
L’Equipe de France de Boules au Cros de Géorand.
C’est au milieu du marché hebdomadaire que le jeu pour l’exhibition de l’Equipe de France de Boules était tracé pour accueillir la délégation. Bernard Champey, l’organisateur, aime Cros de Géorand, et le démontre en attribuant à la commune une nouvelle manifestation dans le cadre de l’Open organisée cette année dans le Camping des Ranchisses.
Malgré un temps frais, c’est un beau soleil et la sympathie des Crouseillous qui accueillait Léa Garnaud, Alissa Alonsa, Mélina Peyron et Sarah Bremond. Dès leur arrivée, en tenue, elles débutèrent un échauffement très physique sur la place du village, avant de faire la démonstration de leurs talents au point comme au tir. Le public était conquis et les premiers applaudissements arrivaient lorsque le tir sur le but toucha sa cible. Stéphane Fournier, l’entraîneur, les encourage à montrer le meilleur jeu possible.
De plus en plus de public regarde, admire, flâne sur le marché. Beaucoup de spectateurs se souvenaient de l’Open en 2015 organisait au Cros et à La Palisse, et en particulier Françoise Laurent, Maire du Cros de Géorand en 2015 et présente dans le public.
Ensuite chacun des spectateurs pu essayer le jeu avec les 4 championnes, espoir de la France de demain, en présence de Michéle Arvieu, présidente de la mixité à la Fédération Française de Sport Boules et de Didier Moulin, Boucher charcutier à Cros de Géorand et partenaires de l’organisateur. Sébastien Pradier, Maire, se félicitait de cette manifestation. «ces championnes sont les bienvenues au Cros, lors de leur dernière venue elles raflèrent dans la foulée le titre de Championnes du Monde» concluait-il.
C’est avec le sourire que tout ce beau monde se quittait en souhaitant aux quatre filles une belle et longue carrière sportive.
Préparer la terre aujourd'hui pour les paysan(ne)s à venir.
Les 9 associations du réseau INPACT organisent la 8ème semaine ardéchoise de l'installation-transmission paysanne. Ainsi, ce lundi 18 octobre, des personnes se retrouvaient pour échanger sur le thème de la transmission agricole à la Ferme des Rancs à Cros de Géorand.
Matthieu Poisson, ADDEAR, a ouvert les échanges et rappelé les problématiques économiques et psychologiques de la transmission d'exploitation avec les possibilités d'un accompagnement individuel et une solidarité entre cédants.
Cathy et Manu ont raconté leur parcours. Ces parisiens néoruraux ont trouvé la ferme des Rancs sur le site de la SAFER : Un coup d’coeur ! Depuis 15 ans, ils conduisent un troupeau de 24 chèvres laitières sur 20 ha de landes et prairies. Leur production fromagère en agriculture biologique est vendue sur les marchés de Sainte-Eulalie et Cros de Géorand et sur les 2 Biocoop du bassin d’Aubenas.
A maintenant, 5 ans de la retraite, Cathy a suivi une formation à la transmission avec l'ADDEAR, et ils ont tous deux participé à une activité d’écriture organisée par l’atelier des possibles au Monastier sur Gazeille sur le thème de la transmission agricole. Et après ? Manu soutient l’idée d’un habitat pour deux générations pour favoriser une transmission en douceur de l’activité. Il lui semble précieux d’avoir un accompagnement des politiques et des organismes partenaires. Solène et Etienne témoignent alors de leur rencontre et de leur cheminement pour la reprise de l’exploitation de Pierre Chanéac à Sagnes et Goudoulet, de l’accompagnement dont ils bénéficient, de l’importance d’un réseau pour se sentir soutenu.
Thierry Poulet chargé de mission politique d’accueil de la communauté de communes Montagne d'Ardèche présente la situation de notre territoire avec 100 dossiers de projets d’installation en cours, une inflation de l'immobilier, un territoire plus attractif notamment sur la partie Gerbier Mézenc et ce constat : 56 % du territoire en résidences secondaires. La maîtrise de l’urbanisme sur les 28 communes est une problématique et un plan local d’urbanisme intercommunal est en cours de construction. L'installation sur la montagne concerne aussi des actifs, qui acceptent une maison au coeur des villages mais souhaitent cependant avoir accès à un jardin partagé. Il met en garde : La transmission ne doit pas durer plus de deux ans, car il y a un risque de précarité des repreneurs.
Il rappelle que l’installation sur le territoire avec une combinaison d’activités et des diversifications agricoles sont essentielles. Cathy rebondit avec l’expression paysanne : " ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ". Puis, elle poursuit sur l’historique de beaucoup d’exploitations consolidées génération après génération, au prix de longues années de travail. L’ancrage au lieu de vie est alors puissant. Et sans héritier, il est parfois plus facile de céder les terres aux enfants du voisin, question de confiance.
La deuxième partie de cet après-midi « ferme ouverte » a été consacré à des échanges sur le thème «Préparer la terre aujourd'hui pour les paysan(ne)s à venir », comment préserver les terres face au changement climatique. Manu et Cathy ont participé à la formation « planter des haies » initiée par Agribio Ardèche et ils entendent consacrer les années restantes à rendre leurs parcellaires plus bocager pour limiter l’impact des vents asséchants, procurer des zones d’ombre au bétail, créer des haies refuges pour une faune sauvage nécessaire à l’équilibre et à la biodiversité. Ils sont accompagnés dans cette démarche par Agribio Ardèche, la Mission Haies et la LPO..
Toujours plus de lecteurs.
L’association la Bouquinerie Crouseilloune qui gère et anime la bibliothèque municipale s’est réunie pour son assemblée générale annuelle en présence de Sébastien PRADIER, Maire de Cros de Géorand et de David TEYSSIER, conseiller délégué aux associations.
La Bouquinerie Crouseilloune se réjouit de compter toujours plus d’abonnés. Lors du bilan d’activité Chantal GINEYS, secrétaire, remercie Emmanuelle SALASC qui a offert son dernier roman « Hors Gel ». Les dons et les achats de livres permettent d’avoir un fonds de 1 833 ouvrages disponibles. Cette offre est complétée par la bibliothèque départementale qui vient de renouveler ses prêts avec 153 ouvrages récents dont 60 romans, 20 documents et 70 albums jeunesse.
Ce dépôt départemental existe grâce à une convention passée avec la Mairie. Les conseillers municipaux ont voté une subvention de 300 €. Pour cette année 2021 si particulière, ils ont pris en compte les conséquences du confinement, avec un repli forcé chez soi et donc un regain d’intérêt pour la lecture. Mais aussi, autre conséquence, l’annulation de manifestations telles que la tenue d’un stand de vente de livres d’occasion au profit de la bibliothèque. Ces deux critères ont motivé l’octroi d’une subvention exceptionnelle.
Ces versements permettent à la Bouquinerie Crouseilloune de construire des évènements (expo, dédicace, cinéma, ...). La prochaine exposition s’ouvrira début décembre. Elle sera l’aboutissement du concours photo « Commence par un A ! ». Après avoir choisi les abonnements aux revues, les membres de l’association ont défini le thème du concours pour l’année 2022 : « la faune sur le plateau ardéchois ».
Cette assemblée générale s’est clôturée dans une bonne ambiance autour d’un verre.
11 novembre, pour ne pas oublier.
Si le 11 novembre est devenu un jour de mémoire, c'est aussi la mémoire d'un jour, celui de l'Armistice de 1918 qui mit fin aux combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Plus récemment, la loi du 28 février 2012 fait de cette journée nationale une journée d'hommage à tous les morts pour la France, quel que soit le conflit.
Des combattants, nous en avons tout près de nous : La gendarmerie qui participe à la politique de défense, sur le territoire national, comme dans le cadre des opérations extérieures. Les officiers et les sous-officiers de gendarmerie sont des militaires de carrière ; Les pompiers, ces soldats du feu qui sont en première ligne pour combattre les inondations, les incendies, intervenir sur les accidents graves, ...
En ce 11 novembre 2021, la brigade de gendarmerie de Lanarce, les casernes de pompiers de Saint-Cirgues-en-Montagne, de Sainte-Eulalie et du Béage ont honoré de leur présence la commémoration du 11 novembre 2021 à Cros-de-Géorand. Sébastien PRADIER, Maire du village, a salué ces personnes engagées, les a remerciées d’être présentes. La cérémonie s’est achevée par l’évocation de chacun des 86 crouseillous « Mort pour la France ». Un moment chargé d’émotion devant le Monument aux Morts.